jvasic Posté(e) le 24 octobre 2005 Signaler Posté(e) le 24 octobre 2005 *** Attention sujet polémique *** En tant que moniteur, nous voyons chaque année apparaître sur le terrain un ou deux élèves dont l'espoir d'être lâché un jour est proche du zéro absolu. La pratique actuelle semble être de ne pas leur en parler et de "continuer" la formation - avec zéro progrès ... Est-ce la bonne manière de procéder ? A vos plumes,Vic Citer Vic
JNV Posté(e) le 24 octobre 2005 Signaler Posté(e) le 24 octobre 2005 (modifié) Sujet polémique? Bon, lâchons-nous alors : On trouve partout dans la littérature (aéronautique dans ce cas mais autre pourquoi-pas?)des exemples de personnalités à qui on a dit un jour "Tu ne seras jamais pilote!" ou "Vous ne comprenez rien, on ne fera jamais rien de bon de vous!" (voir le sujet sur la formation des instructeurs ) Il faut donc peut-être rester modeste, et se dire que ce que nous sommes incapables de faire,quelqu'un y arrivera un jour, parce que les conditions d'apprentissage seront différentes, parce que sa méthode sera plus efficace ou simplement parce que le temps aura passé, et que cette personne aura évolué. Aussi, malheureusement, parce que le niveau requis par un autre instructeur, ailleurs,sera moindre que celui que nous attendons, et ça revient à "aller se faire pendre ailleurs". Nous avons vu ré-apparaître cet été une personne que nous avions déclaré (entre nous)inlachâble, qui était allé dans un autre club et y volait en solo...Etait-ce nous qui n'avions pas été à la hauteur?Etait-ce "eux" qui avaient pris des risques?Difficile à dire! Jean, tu m'enverras le(s) nom(s) par email... Modifié le 24 octobre 2005 par JNV Citer Jean-Noël VioletteHow many here and now, who slip off to this place for the fun of it, slide gently across to fly on air vastly simpler than ours, in different sunlight, to work on flying-machines that in our time don't exist, to meet friends and loves they've missed here?Richard Bach, Out of my mind (De l'autre côté du temps)http://marque-en-ciel.blogspot.com/
Invité A60 Posté(e) le 24 octobre 2005 Signaler Posté(e) le 24 octobre 2005 Je crois que JNoel répond bien à la question.Il ne faut jamais dire "jamais", quoique... Sinon, je pense qu'à un moment donné, dans la progression d'un élève il faut savoir expliquer et dire les problèmes rencontrés, par honnêteté intellectuelle certes, mais aussi par honnêteté financière. Ce n'est pas en tout cas le moment le plus agréable de l'activité instructeur, comme pour celle de testeur de dire "non". Maintenant, et c'est un vrai sujet polémique ,il me semble que l'on devrait arrêter de dire lors des campagnes de recrutement que tout le mond peut être pilote (de planeur, d'avion ou d'ULM peut importe), et que voler n'est pas dangereux.C'est rigoureusement faux. Casque lourd, gilet anti-éclat, chaussures blindées, vous pouvez faire feu ... je sors. BiseJMarie Citer
JdeM Posté(e) le 24 octobre 2005 Signaler Posté(e) le 24 octobre 2005 Les cas difficiles ont habituellement abandonné avant que je les abandonne. Dans certains cas, ça m'a déçu car comme un instructeur, je le vois comme un défi. J'ai eu un cas que mes collègues qualifiait d'inlâchable. Un an plus tard, il volait en solo dans les Alpes sans vraiment inquiéter outre mesure les instructeurs qui l'y avaient lâché. Ce fut d'abord en Piwi local 10, mais l'année suivante, il a eu droit à mieux. Actuellement, j'ai un petit jeune... de 75 ans, anglophone en plus (mon vocabulaire est plus restreint et ça rend difficile le « dites-le en d'autres mots quand l'élève ne comprend pas ». Mes collègues ont immédiatement eu le réflexe de dire : à 75 ans, il ne sera jamais solo. Deux ou trois ont volé avec lui les premiers jours et ce fut un fiasco. Je me suis porté volontaire et avec 18 vols à son carnet, il maîtrise certaines situations qui ne sont pas toujours parmi les plus faciles, le remorqué par exemple. Il est rendu au roulage et décollage (même s'il reste du polissage à faire sur le contenu des leçons antérieures) après 18 vols : ce n'est pas sans espoir, même si ce n'est pas une perfo de gamin de 16 ans. Difficile de mettre des nombres, mais c'est certain que si après 15 heures, l'élève n'arrive pas à maintenir les ailes à peu près à l'horizontale en ligne droite, il y a un problème. Mais il faut à tout prix éviter les conclusions trop hâtives car il y a eu bien des cas d'inlâchables qui ont prouvé qu'ils l'étaient, si l'instructeur savait être patient. Citer
Thierry Posté(e) le 25 octobre 2005 Signaler Posté(e) le 25 octobre 2005 J'ai récement "passé" la main à un autre instructeur avec un élève qui avait assez bien progrèssé au début et nous n'avancions plus , voir même on reculait, je pense pourtant que cet élève doit pouvoir arriver à voler seul, et c'est aussi pour moi un défi personnel que d'arriver à lacher des cas un peu difficiles!! Mais il est des fois ou il est bon de reconnaitre son échec pour ne pas arriver à l'échec de l'élève! Citer Ils ne savaient pas que c'était impossible, ils l'ont fait.....
janusman Posté(e) le 25 octobre 2005 Signaler Posté(e) le 25 octobre 2005 J'ai été (il y alongtemps) un élève difficile, je n'ai été lâché qu'à ma troisième saison... et je remercie mes instructeurs de l'époque pour leur patience.Maintenant j'ai 3000 heures de vol dont 1000 comme instructeur et je ne déclarerais jamais qu'il y a des élèves inlachables.Cet été j'ai lâché un élève qui a eu une progression longue et difficile et cela c'est très bien passé, il fera certainement parti des brevets de l'année prochaine.Il faut être patient tout le monde ne progresse pas à la même vitesse et si l'élève ou l'instructeur ont un blocage l'un envers l'autre il ne faut pas hésiter à changer.Pour les élèves difficiles il faut aussi renforcer les briefings et débriefings, parler avec lui et le faire parler, personnaliser la méthode d'enseignement, insister sur les points particuliers qui posent problème et en discuter aussi avec les autres instructeurs. Citer
jvasic Posté(e) le 25 octobre 2005 Auteur Signaler Posté(e) le 25 octobre 2005 On se disperse un peu - La question n'est pas "comment faire avec un élève qui a de grosses difficultés" mais "Que dire à un élève pour lequel l'ensemble des instructeurs conviendraient qu'il n'y aurait plus d'espoir, ou qu'il ne revolerait plus en solo". Au delà du défi pour l'instructeur, avons-nous aussi un devoir de transparence envers l'élève ? Faudrait-il ajouter dans la dernière colonne de la fiche de progression "Votre fiche n'est plus valable" ? Jean ps. Le sujet ne concerne aucun cas particulier bien sûr, toute similitude serait purement fortuite etc ... Citer Vic
JNV Posté(e) le 25 octobre 2005 Signaler Posté(e) le 25 octobre 2005 (modifié) Dans ton propre cadre d'instruction, si "l'ensemble des instructeurs convenaient qu'il n'y aurait plus d'espoir"ce serait de toutes manières au chef-pilote de signifier ce genre de message, si ce devait être vraiment fait. Quant à "qu'il ne revolerait plus en solo", ce qui est un cas différent, il y a des exemplesautour de nous et là encore ce fut au chef-pilote de mettre les points sur les i.Ca n'empêche pas certains "cas particuliers à la simillitude purement fortuite" de revenirrégulièrement à la charge auprès des instructeurs qui les font voler... Patience... Modifié le 25 octobre 2005 par JNV Citer Jean-Noël VioletteHow many here and now, who slip off to this place for the fun of it, slide gently across to fly on air vastly simpler than ours, in different sunlight, to work on flying-machines that in our time don't exist, to meet friends and loves they've missed here?Richard Bach, Out of my mind (De l'autre côté du temps)http://marque-en-ciel.blogspot.com/
Robert Ehrlich Posté(e) le 25 octobre 2005 Signaler Posté(e) le 25 octobre 2005 (modifié) On se disperse un peu - La question n'est pas "comment faire avec un élève qui a de grosses difficultés" mais "Que dire à un élève pour lequel l'ensemble des instructeurs conviendraient qu'il n'y aurait plus d'espoir, ou qu'il ne revolerait plus en solo".Il me semble qu'une pareille chose est impossible à dire. Une décision de non autorisation de vol solo ne peur se faire qu'au vu des compétences présentes de l'intéressé, la qualification d'instruction d'instructeur ne donne pas le pouvoir de divination. Il est du devoir de l'instructeur qui pense que quelqu'un n'a aucune chance de s'améliorer de le lui dire, mais cela ne suffit pas à faire de cette opinion un fait irrévocable. Pour citer la fin d'une chanson que chanta jadis Jean Gabin : Je ne sais qu'une chose, c'est qu'on ne sait jamais, mais ça je le sais. Modifié le 25 octobre 2005 par Robert Ehrlich Citer
Thierry Posté(e) le 25 octobre 2005 Signaler Posté(e) le 25 octobre 2005 C'est pour ça que l'année dernière notre Chef-pilote a fait un vol avec un élève(après 30h de double avec d'autres monit) et lui a dit qu'il ne volerait sans doute jamais seul mais qu'il pouvait continuer à voler en double pour essayer de progresser et surtout de ce faire plaisir!!! Et il continue bvien sur!!! Citer Ils ne savaient pas que c'était impossible, ils l'ont fait.....
Robert Ehrlich Posté(e) le 25 octobre 2005 Signaler Posté(e) le 25 octobre 2005 (modifié) 30h de vol, c'est peu. Chez nous un pilote d'un age certain (un peu supérieur au mien) a été laché puis breveté en fin de saison après plus de 200h de double. C'est typiquement quelqu'un dont certains (mais pas moi) disaient qu'il ne serait jamais laché, dont les progrès étaient très lents, voire même négatifs après chaque interruption un peu conséquente. Je ne lui ait jamais affirmé qu'il ne serait jamais laché, ni cherché à entretenir d'illusions sur l'opposé, mais toujours insisté sur le chemin restant à faire et les moyens éventuels d'y parvenir. C'est sans doute avec moi qu'il a le plus volé, mais il a été laché par quelqu'un d'autre et breveté par un autre encore, de ceux qui y croyaient le moins. Je pense que c'est une bonne chose en pareil cas, de façon à ce que le laché ne puisse être entaché du soupçon de complaisance, même insonsciente, de la part de celui qui y croit contre l'avis d'autres. Modifié le 25 octobre 2005 par Robert Ehrlich Citer
Thierry Posté(e) le 25 octobre 2005 Signaler Posté(e) le 25 octobre 2005 C'est quelqu'un de 68ans et qui a eu un accident qui ne lui permettra sans doute jamais d'avoir la visite médicale!! Rassurre-toi pour les autres cas difficiles nous attendons beaucoup plus longtemps , pour moi c'est le rôle du chef-pilote ,quand les instructeurs du club sont d'accord pour prévenir l'intéressé! Citer Ils ne savaient pas que c'était impossible, ils l'ont fait.....
jvasic Posté(e) le 26 octobre 2005 Auteur Signaler Posté(e) le 26 octobre 2005 C'est pour ça que l'année dernière notre Chef-pilote a fait un vol avec un élève(après 30h de double avec d'autres monit) et lui a dit qu'il ne volerait sans doute jamais seul mais qu'il pouvait continuer à voler en double pour essayer de progresser et surtout de ce faire plaisir!!! Et il continue bvien sur!!!Le cas ressemble a s'y meprendre a la "coincidence fortuite" que j'avais en tete ... Et ca me parait etre la bonne approche ! Jean Citer Vic
Robert Ehrlich Posté(e) le 27 octobre 2005 Signaler Posté(e) le 27 octobre 2005 C'est quelqu'un de 68ans et qui a eu un accident qui ne lui permettra sans doute jamais d'avoir la visite médicale!! Rassurre-toi pour les autres cas difficiles nous attendons beaucoup plus longtemps , pour moi c'est le rôle du chef-pilote ,quand les instructeurs du club sont d'accord pour prévenir l'intéressé!Mais ce cas me semble n'avoir pas grand chose à voir avec le sujet initial, la question du lacher ne se pose que pour quelqu'un qui a l'aptitude médicale. Citer
Thierry Posté(e) le 28 octobre 2005 Signaler Posté(e) le 28 octobre 2005 Hier on a laché un élève qu'on croyait bien ne jamais lacher.... comme quoi tout arrive, il ne faut pas ce décourager!!! :wacko: Citer Ils ne savaient pas que c'était impossible, ils l'ont fait.....
JNV Posté(e) le 28 octobre 2005 Signaler Posté(e) le 28 octobre 2005 C'était quand même "moins pire".Il lui manquait juste le déclic, c'est chouette qu'il l'ait eu :wacko: Citer Jean-Noël VioletteHow many here and now, who slip off to this place for the fun of it, slide gently across to fly on air vastly simpler than ours, in different sunlight, to work on flying-machines that in our time don't exist, to meet friends and loves they've missed here?Richard Bach, Out of my mind (De l'autre côté du temps)http://marque-en-ciel.blogspot.com/
jeannot1 Posté(e) le 22 novembre 2005 Signaler Posté(e) le 22 novembre 2005 j'ai entendu dire qu'en début d'année 2005 à Romans, un élève a été laché après un grand nombre d'heures en double, et a planté le k13 à son premier atterro (machine -bien- cassée). il parait que personne n'était chaud pour le lacher...Quant à Valence nous avons eu un ''cas'', pas méchant, plus tôt folklorique !...il faut bien de tout pour faire un monde !! Citer Bons vols, Bonnes pompes,A bientôt sur les ondes,Puissance et truculence,jeannot de Valence...
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