brice Posté(e) le 12 octobre 2006 Signaler Posté(e) le 12 octobre 2006 En vacances a Biarritz cet été plusieurs fois j'ai pu observé la formation de magnifiques cumulus sur la mer et parfois même l'organisation de rues de nuages.Je me suis fait alors la réflexion suivante que jamais je n'avais lu ou entendu que quelqu'un avais déjà surfer sur la mer avec son planeur, Alors est-ce vraiment impossible ou y a-t-il eu déjà quelques belles aventures marines que j'ai hâte que vous me racontiez.Dans mon propos je pense à une réelle exploitation des thermiques marin et non de traversée en finesse d'une bande de mer ou d'un détroit.Merci d'avance de vos réponses Citer
RFP Posté(e) le 12 octobre 2006 Signaler Posté(e) le 12 octobre 2006 (modifié) Il m'est arrivé plusieurs fois de spiraler sur l'océan, mais c'était par vent d'Est et je pense que la pompe partait de l'intérieur des terres. Il ya plusieurs sujets sur ce thème dans la rubrique récit de vols avec de magnifiques photos Par exemple celles d'Etienne:http://bddetiennefly.free.fr/050917/page_03.htm Modifié le 12 octobre 2006 par RFP Citer
Etienne Posté(e) le 12 octobre 2006 Signaler Posté(e) le 12 octobre 2006 SalutRomain plus rapide que moi dans la réponse et le même en igc:http://qfu.free.fr/igc2map.php?lien=http:/...spx?FileID=4644avec 40km de circuit sur la mer, il s'agit bien de circuit puisque j'ai pris de l'altitude et j'ai cheminé sous les cumulus.C'est pas très difficile et ça fait de supers souvenirs, il faut "juste" avoir le vent dans le bon sens pour pousser des cumulus avec Vz à 4m sur la mer. Là les Vz tombent à 2m mais c'est suffisant pour continuer à circuiter.Bons volsEtienne Citer mes photos aéro sur EchoMike.free.fr Parceque le ciel est merveilleux Pour que voler soit toujours un plaisir
gdine Posté(e) le 17 octobre 2006 Signaler Posté(e) le 17 octobre 2006 Voici un extrait de "The Soaring Pilot's Manual" de Ken Stewart p18: Not all thermals require a large volume of air to be heated by a "hot spot" on the ground. Any air warmed enough to become buoyant will rise. Cumulus clouds and cloud streets observed far out over a sea or ocean are an example of streams of rising air that develop above a surface of uniform temperature. Such rising air is unlikely to keep a glider air-borne, except perhaps at cloud base. For this reason, the descriptions of "thermals" in the remainder of this book refer to thermals of a size and strength likely to be usable by a glider pilot - what could be called 'soarable thermals'. Citer
Robert Ehrlich Posté(e) le 17 octobre 2006 Signaler Posté(e) le 17 octobre 2006 (modifié) L'extrait ci-dessus rejoint assez ce que j'a dit là. Mais je ne sais trop ce qui lui fait dire "Such rising air is unlikely to keep a glider air-borne, except perhaps at cloud base", mon expérience des cumulus marins en voilier est qu'il sont plus souvent du style congestus ou même cumulo-nimbus que du type humilis, comme je le disais dans le post cité. Modifié le 17 octobre 2006 par Robert Ehrlich Citer
Stéphane Posté(e) le 18 octobre 2006 Signaler Posté(e) le 18 octobre 2006 Le 3 juin 1956, le Danois Aage Dyhr Thomsen a franchi le Kattegat (entre le Danemark - Frederikshavn - et la Suède - Kungsbacka, soit près de 80 km sur l’eau) en Olympia Meise (Mésange - finesse 25). Il s’est engagé alors qu’il avait tout juste 1250 m d’altitude, confiant dans les rangées de cumulus devant lui. N’empêche qu’il a fait un point bas à 700 m (pas d’équipement de survie à bord). La traversée totale lui a pris 2 heures environ. Citer Stéphane Vander Veken
Michel Klich Posté(e) le 18 octobre 2006 Signaler Posté(e) le 18 octobre 2006 (modifié) La formation d'ascendance et de cumulus sur l'ocean ne pose aucun probleme. Il suffit qu'une masse d'air froide emmenée par le vent du gradient sur une mer "+ chaude". Le rechauffement da la masse d'air à son pied par contact va finir par declencher des ascendances. Cela va du cumulo-nimbus ou congestus ( traine active frequente) mais aussi des cumuls bien sympa. Je vous met une photo de l'atlantique sud. J'ai pris la 1ere , je n'ai pas cherché un jour particulier. A l'ouest du du Sud de l'Afrique, il y a des zones bien cumulifiées. http://img153.imageshack.us/img153/7447/atlanticsud1pd9.jpg Quand on traverse l'atlantic il n'est pas rare de voir dans le detroit du Labrador des cu bien "sympa". Bon faire du planeur en dessous, c'est autre chose: en + d'etre bon vélivole il faut savoir nager et ne pas etre frileux. On se vache sur terre alors sur l'ocean aussi ... Modifié le 18 octobre 2006 par Michel Klich Citer site web ; Facebook ;
JdeM Posté(e) le 18 octobre 2006 Signaler Posté(e) le 18 octobre 2006 La formation d'ascendance et de cumulus sur l'ocean ne pose aucun probleme. Il suffit qu'une masse d'air froide emmenée par le vent du gradient sur une mer "+ chaude". C'est une situation bien connue des villes riveraines des Grands-Lacs (frontière Canada USA) en hiver - et aussi en automne... La semaine dernière, une masse d'air froid poussée par un bon flux du nord-ouest est descendue sur le lac Ontario (dont la température de surface est encore relativement élevée) et la ville américaine de Buffalo (sur la rive sud du lac en question) s'est retrouvée sous 60 centimètres de neige en quelques heures seulement. Les fortes averses de neige étaient accompagnées d'orages. Rappelons que Buffalo est au sud du 43e parallèle, ce qui correspond au sud de la France (plus au sud que Marseille) et que nous ne sommes qu'en octobre. La mauvaise visibilité et la turbulence forte rendaient toutefois le vol à voile impossible sur le lac Ontario ce jour-là ; même les Airbus et Boeing allaient se poser ailleurs... En hiver, un bel endroit pour observer d'impressionnantes rues de nuages, c'est au large des côtes de l'est des USA quand les masses d'air arctiques y descendent par vents du nord-ouest. Il y a un potentiel de 1000 kilomètres sans efforts, sauf qu'en cas d'erreur de parcours, ce ne sont pas les vaches qui nous attendent, mais peut-être les requins. Citer
Hôtel Lima Posté(e) le 20 octobre 2006 Signaler Posté(e) le 20 octobre 2006 (modifié) J'ai entendu dire que la formation des ascendances sur l'océan se faisait toujours en respectant une forme hexagonale. Par exemple sur le schéma qui suit, il y aurait une ascendance à chacun des points A B C D E F. http://www.maths.ac-aix-marseille.fr/annales/brev2002/actgeom/images/hexagone.GIF Et ainsi de suite si la zone ascendante est plus vaste, il y aurait une ascendance à chaque "coin" d'un hexagone, comme sur cette image :http://carresmagiques.free.fr/assets/images/hexagones02.jpg Est-ce que quelqu'un en sait d'avantage et pourrait ainsi attester de la véracité de la chose ... ? Modifié le 20 octobre 2006 par Hôtel Lima Citer
Stéphane Posté(e) le 20 octobre 2006 Signaler Posté(e) le 20 octobre 2006 Les Brigliadori parlent de cette distribution hexagonale dans leur livre "Competing in gliders". Ils ne limitent pas le phénomène aux surfaces marines, mais il est vrai que le phénomène semble lié à un échauffement uniforme. Ces structures sont des cellulles convectives Marangoni-Bénard, et elles ont été reproduites en laboratoire. Les fluides montent le long des côtés et descendent au centre de chaque hexagone. Ce seraient ce genre de structures qui, étirées sous l'effet du vent, seraient à la base des rues de nuages. Citer Stéphane Vander Veken
gdine Posté(e) le 21 octobre 2006 Signaler Posté(e) le 21 octobre 2006 (modifié) L’existence de rues cumulus sur l’océan ne dit rien sur l’intensité des ascendances qui en sont l’origine. Le transfert de chaleur par conduction et convection est similaire à celui que nous connaissons sur terre cependant les transferts de chaleur diffèrent par leurs intensités :http://isitv.univ-tln.fr/~lecalve/oceano/fiches/fiche5C.htm Le Qh : flux de chaleur par conduction est en moyenne relativement faible (10W/m2 max 40W/m2)Le Qe : flux de chaleur par évaporation / condensation est lui plus important, 9 fois plus important en moyenne que Qh. Or Qe n’est restitué qu’à partir de la base des Cu et des CbD’où à mon avis le petit commentaire de Ron sur l’exploitation possible des Cu marins à la base. Autre remarque, le Qh marin, même si il s’agit là d’une moyenne annuelle, semble très faible par rapport à la constante solaire 1000W/m2 (mesuré perpendiculairement au rayonnement)En tenant compte du transfert moyen sur un sol plat en plaine nous somme peut être à 300W/m2. Juste pour avoir une idée des proportions :Si la dissipation de 300W/m2 crée une ascendance de 3m/s qu’en est-il d’une dissipation de 30W/m2, 0,3 m/s ? Il va falloir gratter sauvagement ! Cela dit avec un planeur de finesse 100 à 30m/s… Modifié le 21 octobre 2006 par gdine Citer
Michel Klich Posté(e) le 21 octobre 2006 Signaler Posté(e) le 21 octobre 2006 (modifié) Le lien ci dessus sont des généralités parfaitement vraies mais ce sont en sorte des valeurs observées, moyennes donc statistiques. En fait pour faire des pompes, avant tout, il faut UNE BONNE MASSE D'AIR. Cad qui arrive avec un gradient proche de l'adiabatique sèche si l'humidité relative est faible , ou proche de la pseudo adiabatique si elle est humide. En fait ça se fait naturellement. Le grand classique est une masse d'air polaire ou arctique, assez stable au début qui sous l'effet des centres d'actions (anticyclones /dépressions) se met à aller en respectant Coriolis vers l'équateur. A fur et a mesure de la descente elle se réchauffe à son pied. Peut importe la nature du sol. La Terre est ainsi faite : le sol/eau est froid au Pole et chaud dés les tropiques.Maintenant la température à la surface des Océans est loin du gradient linéaire. Les eaux chaudes et froides se côtoient (quelquefois à quelques miles) sous l’effet des courants.. http://www.samui-info.com/sport/temperature_eau.html Lorsque cette masse d’air déjà transformée/instabilisée arrive en peu de temps sur une eau de 3 à 5 °C plus chaude, ça se met à bouillonner comme une marmite (témoignage de JdeM sur les lacs Canadiens ou sur la cote Est au niveau de Boston. Nous avons également en France des épisodes pluviaux/neigeux sur les cotes bretonnes et normandes lorsque le vent est à l’Est ou NE et glacial. Une énorme convection s’établit sur la mer prés de la cote et par conséquence il se met à neiger/pleuvoir au bord de la mer puis peu à peu vers les terres. Il faut que la masse d’air soit froide et instable. Le « Moscou-Paris « est pas mal en général.Ca c’est le phénomène un peu extrême. Il y a d’autres déclinaisons de ce scénario ou les effets sont moindres et on a tout simplement une convection normale. Tout compte pour les pompes, l’albédo, la nature du sol, l’humidité … mais le plus important c’est LA MASSE D’AIR .Vivement Mars –Avril , ça crache le feu .. Bien souvent mieux qu’en plein été. Modifié le 21 octobre 2006 par Michel Klich Citer site web ; Facebook ;
Denis F Posté(e) le 21 octobre 2006 Signaler Posté(e) le 21 octobre 2006 Autre remarque, le Qh marin, même si il s'agit là d'une moyenne annuelle, semble très faible par rapport à la constante solaireTon approche est intéressante, mais la moyenne du Qh, ça ne veut rien dire... mais on doit pouvoir calculer ou mesurer le Qh en fonction de la différence de température mer/air et du vent (les vagues doivent augmenter la conduction) Citer
gdine Posté(e) le 21 octobre 2006 Signaler Posté(e) le 21 octobre 2006 Oui je pense que vous avez raison la masse d’air est très importante. Vous faite bien de rappeler que notre activité exploite une énergie potentielle contenue dans le gradient de la masse d’air dont vous avez rappelé l’origine. Si je me risque à prendre l’analogie du skieur. La pente serait le gradient et le poids du skieur serait la différence de température de la colonne d’air ascendante par rapport à l’air environnent. En supposant que tous les skieurs offrent à peu près la même résistance à l’avancement, si la pente est forte même un poids plume devrait prendre de la vitesse… la question est combien ? Probablement assez d’après les témoignages rappelés ci-dessus. Je n’ai malheureusement pas trouvé d’étude sur le sujet. Citer
gdine Posté(e) le 21 octobre 2006 Signaler Posté(e) le 21 octobre 2006 Ce qui est clair c’est Qe>>Qh et que l’eau donne sont énergie plus facilement en s’évaporant qu’en réchauffant la masse d’air sus jacente.Par contre l’organisation en cellule hexagonale des thermiques et la condensation dans les cumulus marin pourrait créer un système de dissipation plus organisé et plus efficace de cette énergie (Qe+Qh) Les cumulus fonctionnerait comme des aspirateurs entrainant la masse d’air dans des immenses tores qui se renforcerait mutuellement. Ceci donnerait naissance à des courants ascendants plus importants que l’on pourrait l’imaginer par simple considération du Qh. Citer
mikel kel Posté(e) le 12 janvier 2007 Signaler Posté(e) le 12 janvier 2007 Ce qui est clair c’est Qe>>Qh et que l’eau donne sont énergie plus facilement en s’évaporant qu’en réchauffant la masse d’air sus jacente.Par contre l’organisation en cellule hexagonale des thermiques et la condensation dans les cumulus marin pourrait créer un système de dissipation plus organisé et plus efficace de cette énergie (Qe+Qh) Les cumulus fonctionnerait comme des aspirateurs entrainant la masse d’air dans des immenses tores qui se renforcerait mutuellement. Ceci donnerait naissance à des courants ascendants plus importants que l’on pourrait l’imaginer par simple considération du Qh.Une petite vidéo de 2005 sur la mer aux Sables D'Olonne en attendant les beaux jours sur le sit du VVYhttp://www.vvy.info/Nouveau%20site/PAGES/video.htm Citer
Robert Ehrlich Posté(e) le 13 janvier 2007 Signaler Posté(e) le 13 janvier 2007 (modifié) Ce qui se dit ici rejoint fortement ce que j'ai dit là, sauf que personne n'a mentionné ce que je disais vers la fin, l'importance de l'évolution diurne fort différente entre terre et mer, qui fait que les ascendances raisonnables sur mer ne peuvent probablement se rencontrer que lors d'advection d'air froid sur de l'eau chaude.Lors de mon voyage vers l'Equateur j'ai pu admirer une vaste zone marine surmontée de cumulus. J'ai bien entendu eu envie de me faire une idée de la hauteur des bases. Pour cela j'ai appliqué le sac à vomi aimablement fourni par Iberia (n'impotte quelle feuille de papier aurait fait l'affaire, mais c'est tout ce que j'avais) sur le hublot de telle sorte que son coin inférieur se profile au niveau de l'ombre du cumulus sur la mer et le coté vertical sur ce cumulus, puis j'ai fait sur ce coté un trait au crayon au niveau de la base du cumulus et un autre au niveau de l'horizon. Le rapports des distances horizon-ombre / cumumlus-ombre s'est trouvé être à peu près 6. En estimant l'altitude de vol à 10000 m, ça ferait des bases à 1600 m si le soleil était à la verticale. Comme on était encore bien loin de l'Equateur, ce n'était pas le cas, je pense qu'il faut réduire cette hauteur de 20 à 30%, ce qui donnerait des bases entre 1200 et 1400 m en gros. La répartition n'était pas hexagonale, mais assez régulière tout de même. Il y avait des trous bleus de temps en temps, au vu de la vitesse de vol estimée et du temps mis à les traverser, ils pouvaient faire une trentaine de kilomètres. Avec une bonne finesse ça devrait être jouable, le vrai problème restant toujours la vache marine. Modifié le 13 janvier 2007 par Robert Ehrlich Citer
Stéphane Posté(e) le 13 janvier 2007 Signaler Posté(e) le 13 janvier 2007 (modifié) Et revoilà le vieux serpent de mer lancé voici plus de 50 ans par Raymond Siretta: la traversée de l'Atlantique en planeur! :wacko: Il faudrait tout de même que quelqu'un le fasse un jour... Modifié le 13 janvier 2007 par Stéphane Citer Stéphane Vander Veken
Etienne Posté(e) le 13 janvier 2007 Signaler Posté(e) le 13 janvier 2007 Avec une bonne finesse ça devrait être jouable, le vrai problème restant toujours la vache marine.Saluthttp://www.volavoile.net//index.php?s...433&hl=blop ? :wacko: Bons vols Etienne Citer mes photos aéro sur EchoMike.free.fr Parceque le ciel est merveilleux Pour que voler soit toujours un plaisir
Messages recommandés
Rejoindre la conversation
Vous pouvez publier maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous avez un compte, connectez-vous maintenant pour publier avec votre compte.