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Posté(e)

Personnellement, mais je ne l'ai jamais essayé, je préférerai me poser face au vent à la vitesse mini pour limiter la vitesse sol.

Je savais qu'on allait en débattre, très bien.

En réalité, il s'agit de se poser dans le sens où l'on glisse sur les épis (inclinés) plutôt que de se trouver bloqué brutalement contre eux, avec cheval de bois inévitable avec probable casse du cône de queue. Il faut choisi le moindre mal !

La vitesse du vent en plaine n'est pas comparable à celle d'un bon mistral, auquel cas il est évident que l'atterrissage vent de face est obligatoire, mais d'un autre coté on peut choisir un champ beaucoup plus petit et les céréales hautes sont exclues.

 

Question subsidiaire: s'il y a de grosses vagues, on se pose dans quel sens?

ça se complique !

jm

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Posté(e) (modifié)

En réalité, il s'agit de se poser dans le sens où l'on glisse sur les

épis (inclinés) plutôt que de se trouver bloqué brutalement contre eux,

avec cheval de bois inévitable avec probable casse du cône de queue

Comment peux t-on écrire une "anerie " pareille???

Il faut raisonner en Energie totale

Et=(1/2)mv² +mgH

 

Si le planeur est près du sol à l'atterrisage H voisin de 0 donc mgH voisin de 0 ou faible

Donc à l'arrondi Et = (1/2)mv² + trés peu de potentiel

Soit un planeur qui decroche à 20m/s

Si on pose/percute la roue(planeur) sur un champ de blé et avec un vent de 5m/s: dans l'axe du champ

Voici les cas possibles :

1)Vsol au touché vent travers 25m/s (proche VOA) v²= 625

2)Vsol au touché avec vent de face 25-5=20m/s soit v²= 400

3)Vsol au touché avec vent arriere 25+5=30m/s soit v²= 900

4)Vsol sans vent 20m/s (proche decrochage) soit v²= 400

5)Vsol avec V au touché proche du decrochage avec vent de face 20-5=15 soit v²=225

6)Vsol avec V au touché proche du decrochage avec vent arriere 20+5=25soit v²=625

 

Les chiffres parlent d'eux meme: le cas 5 est celui avec Et minimale donc avec contact/choc/impact moins fort/violent/

 

Dans le cas 6 (sens du poil des épis) il y a 3 fois + d'Energie à dissiper donc lecontact/choc/impact est 3 fois + dur/cassant : OUBLIEZ CETTE POSSIBILITE svp

 

La bonne façon de faire pour un "crash maitrisé" sur une culture haute et ausi sur les arbres est de trouver un champ/bois/foret long et plat

-Sangles bien sérrées faire une approche nornale FACE AU VENT,

-Arrondir à 20-30cm de la culture/foret et rentrer les AF

-Tenir le plus longtemps possible sans toucher au raz de la culture/canopé/foret

-Lorsque la vitesse ne sera plus suffisante vous percutez la cultur/foret avec une énergie totale à minima.

Sur un blé= à peine 1/4 de cheval de bois et aucun dommage (je l'ai testé) sauf pour un empennage cruciforme (peut etre?

Sur un maïs ou tournesol, vous allez rester percher à 50 cm sol et petits dégats possible (pas testé)

Sur les arbres prenez l'endroit le plus dense et le + régulier : planeur endommagé , probablement perché en haut et le pilote ??? . il faut de la chance mais vous avez mis toutes les chances de votre coté

 

Je viens de par cette intervention ouvrir débat. Et si des pilotes ont des REX qu'ils les donnent

 

Moi j'ai vaché un pégase en 1987 dans champ de blé au Sud de Troyes, vent 10Kt , arrondi à 90km/h , rentré les AF , tenu longtemps à 20 cm du blé , puis le planeur a décroché , 1/4 de cheval de bois gentil, aucun dégat!!

 

Michel K

Modifié par Michel Klich
Posté(e)

 

En réalité, il s'agit de se poser dans le sens où l'on glisse sur les

épis (inclinés) plutôt que de se trouver bloqué brutalement contre eux,

avec cheval de bois inévitable avec probable casse du cône de queue

Comment peux t-on écrire une "anerie " pareille???

..........

Mais pourquoi diantre, dans ce forum, doit on systématiquement se moquer de ceux qui ont un avis ou une expérience différente ?

Cher Monsieur Klich, je connais au moins autant que vous l'énergie totale (c'était d'ailleurs le titre de ma thèse d'ingénieur en 1967! Et pan, dans le bec!).

 

Mais dans le cas présent, ça n'a rien à voir, il s'agit d'une méthode empirique et d'ailleurs de bon sens, elle est enseignée par les Allemands qui, vous me concéderez, ont leur mot à dire en vol à voile….

Tous les REX cités disent bien que leur atterrissage s'est terminé en cheval de bois, le fait qu'il n'y ait pas eu de dégât signifie surtout qu'ils ont eu de la chance.

Maintenant, si notre fédération souhaite éditer une règle absolue, elle n'a qu'à essayer, ce ne sont pas les champs de blé qui manquent près de St Auban, ni les petites brises de 10-15 kt.

A + jm

Posté(e)

notre fédération souhaite éditer une règle absolue

Je ne suis pas la FFVV.

Je maintiens mes propos c'est du bon sens pur.

Les épis de blé couchés ou à revers ça n'a aucune importance ce qui compte c'est l' Energie à dissiper.

Si tu roules en voiture à 30km/h et que tu percutes une autre voiture par l'arriere qui roule à 25Km/h ; ça va faire un petit boum et qq dégats matériels

Si tu percutes en voiture à 30Km/h une voiture qui roule à 25Km/h et qui vient en sens inverse ; ça va faire un gros boum et un accident grave

C'est pareil avec les cultures et oubliez le SURF sur les épis de blé svp.

Bonne journée

Michel K

Posté(e)

attention,

si on est dans le cas d'une variété de blé à épi tombant il faut dans ce cas poser face au vent car les barbes ne s'opposeront plus à la progression du planeur.

 

 

:zorro: cool c'est juste pour rire un peu et détente l'atmosphère :speeeeed:

Posté(e)

Et avec le blé d'Inde ça marche aussi ? :speeeeed: :speeeeed: :speeeeed: :speeeeed:

http://lesangesdesandes.trophee-roses-des-andes.org/wp-content/uploads/sites/78/2013/07/blecc81-dinde.png

Posté(e)

Bonsoir,

 

Dans le SW il y a pas mal de maïs, et j'ai entendu pas mal de fois dire que quitte à choisir, il vallait mieux se poser dans le maïs haut que dans le blé haut. J'ai toujours eu du mal à m'imaginer choisir le maïs. Il parait que ça plie sois le poids des ailes et comme ce n'est pas très dense ça ne pose pas de problèmes. Mais j'estime que si j'avais le choix je choisirais le blé, en cassant bien la vitesse et avec les ailes horizontales, ça limite le risque d'abîmer quelque chose.

Heureusement, dans le SW le maïs reste posable sans souci presque jusqu'à la récolte des blés, quand la météo le permet.

Ce n'est qu'en essayant continuellement, que l'on finit par réussir. Ou, en d'autres termes : plus ça rate, plus on a de chance que ça marche ...

Posté(e)

"En réalité, il s'agit de se poser dans le sens où l'on glisse sur les épis (inclinés) plutôt que de se trouver bloqué brutalement contre eux..."

Même le 1er Avril je n'aurais pas osé.

J'ai déjà du mal à distinguer un champ de blé d'un champ d'orge, alors l'inclinaison des épis à 200m/sol...

De plus, si le vent arrive à les orienter dans un sens, je pense qu'une aile de planeur n'aura pas de mal à changer l'orientation...

M'enfin :D

Philoo

A.C.E.S. @ LFOY

Posté(e)

Remarque d'un campagnard: c'est vrai que les épis ne sont pas toujours inclinés dans le sens du vent. En particulier, ils ont tendance à rester dans le sens où ils ont été couchés lors d'une averse.

 

D'autre part, ma collection d'accidents de planeur en contient plusieurs où le planeur est passé sur le dos à l'atterrissage à la suite d'un freinage trop brutal causé par le terrain (herbe haute, céréales, mais aussi terre meuble détrempée). Il y a des veinards qui s'en sortent sans blessures (comme le Néerlandais à Gap en 2011), mais il y a aussi au moins un mort. Le sujet n'est donc pas purement académique. J'aurais tout de même tendance à privilégier la solution "basse énergie"...

 

Enfin, j'ai assisté un jour à un atterrissage dans du maïs de 2 m de haut, un biplace n'ayant plus pu rejoindre le terrain contre le vent. Le Puchacz a fait 1/4 tour de cheval de bois, mais n'aurait probablement pas été endommagé si la roue principale n'avait été prise latéralement dans un fossé, invisible dans le maïs, ce qui l'a arrachée. Aile, fuselage et empennage cruciforme étaient intacts.

 

Pour l'atterrissage sur l'eau lorsque les vagues sont fortes, il me revient qu'on préconise de se poser parallèlement à la houle, en visant la "bosse" et non le creux des vagues. En vol à voile, on se pose tout de même plutôt sur des lacs relativement calmes qu'en pleine mer, donc je ne crois pas qu'on ait besoin d'appliquer cette technique.

Stéphane Vander Veken
Posté(e)

4 vaches dans des blés, vent de face, champ plat ou montant. Pas de casse, mais en démontant ou apportant les morceaux à la remorque, j'ai plié une biellette d'aileron.

 

8hP38o.jpg

 

Csry0A.jpg

 

Une fois c'est resté droit (Pégase), 2x +- 45° (Pégase et DG200), et 100-110° avec le LS1, ce qui était cohérent à cause de l'aile haute, du dièdre, et du dévers du champ (c'était ça ou le lac).

Mes conseils à 2 roubles :

- restez en local de bons champs / d'aéros.

- connaitre l'état des cultures (fin mai, le blé est plus haut en plaine que dans le 04...).

- vitesse relative mini lors du contact (mini d'AF pour portance max), mais surtout pas décroché voir même on rend la main pour que les 2 ailes rentrent en même temps, le manche allant en butée à piquer pas longtemps après.

 

Sam

Tu pars à fond et t'accélères.

www.901-07.com

Posté(e) (modifié)

le manche allant en butée à piquer pas longtemps après.

 

Sam

 

J'ai cru entendre que cette consigne est également enseignée de l'autre coté du rhin en cas de culture haute

 

Si c'est bien effectué, ca permet d'éviter la casse sur la queue du planeur en cas de cheval de bois

Modifié par JPS

Jacques POUYAUD

Chaque jour des étoiles s’éteignent face à l’illumination nocturne de notre planète.

Si nous ne réagissons pas, nos instruments pointeront bientôt un ciel orangé et les marchands de
filtres feront fortune

 

https://lumieres-inutiles.agirpourlenvironnement.org/

Posté(e) (modifié)

.....

 

Je maintiens mes propos c'est du bon sens pur.

Les épis de blé couchés ou à revers ça n'a aucune importance ce qui compte c'est l' Energie à dissiper...............

C'est pareil avec les cultures et oubliez le SURF sur les épis de blé svp.

Encore une fois, l'énergie n'a rien à voir là dedans. C'est comme rentrer dans un mur à 30 km/h (se poser vent de face contre les épis) ou se poser sur une surface glissante à 50 km/h (vent arrière sur les épis couchés). Je connais trop de machines qui sont passées sur dos pour un freinage trop fort, céréales ou terrain.

Je vois que chacun de nous a l'impression d'avoir le bon sens de son coté, c'est bien. Les deux solutions sont peut être bonnes. Mais pourquoi diable les Allemands préfèrent la seconde?

Pas de souci, c'est comme un béret, ça n'a pas de sens ! (R. Devos).

L'accidentologie catastrophique de ces derniers temps devrait nous inviter, tous sans exception, à remettre en questions nos dogmes, idées reçues, attitudes, etc.... Relire le livre sur les facteurs humains... Nous ouvrir aux méthodes hors hexagone.

Cordialement jm

Modifié par JMC
Posté(e) (modifié)

Si tu as fait ta these sur l'energie totale alors tu devrais convenir que c'est du bon sens.

 

L'accidentologie catastrophique de ces derniers temps devrait nous
inviter, tous sans exception, à remettre en questions nos dogmes, idées
reçues, attitudes, etc.... Relire le livre sur les facteurs humains...
Nous ouvrir aux méthodes hors hexagone.

 

J'ai vu/lu que tu avais un pb avec la FFVV, STP ne le met à toutes les sauces.surtout dans un sujet technique.

 

Quand aux chiffres d'accidentogie que tu as mis sur ce forum il y a qq mois, les statistiques n'étaient pas faites de la meme façon entre les pays, et donc c'est trés difficile de s'y retrouver.

S'il y a une avance technologique certaine des Allemands sur le matériel , je ne suis pas sur qu'ils sont aussi bons en sécurité.

 

Il faudrait diposer de stat d'accidentologie faites de maniere uniforme : un standard pour tous. Je crois que ce n'est pas le cas.

Donc pour les stats; on peut leur faire tout dire ; ou on peut leur faire dire ce que l'on veut ce qui est pire!!

Les Anglais semblent etre en avance il faudrait s'aligner sur eux et compter pareil et qu'on sorte une synthese. Pas pour savoir qui est le meilleur ou le pire mais appliquer des recettes qui marchent. En tous certainement pas du SURF à +100km/h sur les épis inclinés dans le bon sens....

Michel

Modifié par Michel Klich
Posté(e)

experience mais et blé (mais en bij, blé en libelle).

mieux vaut choisir un champ de culture haute approche bien dégagée que de tenter une clairiere ou une prairie impossible, un planeur ça ce remplace.

il n'y a pas d'effet de sol sur les cultures hautes mais plutot un effet de sol inversé ( à démontrer) , le planeur décélère semble t'il plus vite à l'arrondi.

Ce que j'ai fait avec succes (sans casse ni cheval de bois)

Arrondi sans AF au sommet de la culture aile bien horizontale , quand le planeur s'enfonce manche avant pour maintenir l'empannage haut, en cas de cheval de bois ça limite les dégats

Se rapprocher du chemin semble une bonne idée, mauvaise pioche, c'est la partie la moins carrossable ou ils stockent pierre, tuyeaux et materiel agraire

il a un compromis entre face au vent et parallèle aux sillons, grosso merdo si les cultures sont très hautes face au vent, culture moyennes au jugement du pilote

Horizon pas net reste à la buvette (marin Breton)
Posté(e)

Les deux solutions sont peut être bonnes. Mais pourquoi diable les Allemands préfèrent la seconde?

 

JMC, peux-tu citer tes sources quand tu dis: "Les Allemands préfèrent [...]" ?

Je ne suis pas du tout un expert du sujet, mais à ma connaissance les Allemands voient les atterrissages sur cultures hautes avec planeurs modernes comme étant toujours "critiques", et de ce fait il n'y a pas de consigne "officielle" donnée aux pilotes.

 

Source: lien ancien du DAeC ici en haut de la page 8 et sur le site de DG ici (voir "Hoher Bewuchs [...] Landungen im Kornfeld")

- vinch -
Heureux celui qui peut d'une aile vigoureuse
s'élancer vers les champs lumineux et sereins;
Celui dont les pensers, comme des alouettes,
Vers les cieux le matin prennent un libre essor,
-Qui plane sur la vie, et comprend sans effort
Le langage des fleurs et des choses muettes!

(Charles Baudelaire, Elévation)

Posté(e)

 

Les deux solutions sont peut être bonnes. Mais pourquoi diable les Allemands préfèrent la seconde?

 

JMC, peux-tu citer tes sources quand tu dis: "Les Allemands préfèrent [...]" ?

Je ne suis pas du tout un expert du sujet, mais à ma connaissance les Allemands voient les atterrissages sur cultures hautes avec planeurs modernes comme étant toujours "critiques", et de ce fait il n'y a pas de consigne "officielle" donnée aux pilotes.

 

Source: lien ancien du DAeC ici en haut de la page 8 et sur le site de DG ici (voir "Hoher Bewuchs [...] Landungen im Kornfeld")

Salut Vincent,

Je ne lis pas la langue de Goethe et je doute que ces consignes soient écrites quelque part car, et je suis bien d'accord avec toi, une telle manœuvre est toujours critique, dans un sens ou dans l'autre.

Ces "avis éclairés" proviennent de pilotes d'outre Rhin très expérimentés, de ma génération ou plus, que je ne citerai pas. J'étais au départ moi aussi de l'avis "standard" de M. Klich mais après avoir observé bon nombre de posés sur céréales dans un sens et dans l'autre (en particulier un championnat FAI à Issoudun) en 89 (ou 90?), je me suis convaincu du bien fondé de l'hypothèse allemande (d'ailleurs partagée par mes collègues italiens avec lesquels j'ai volé pendant 45 ans).

Je ne l'ai personnellement jamais fait, et ne le souhaite pas!

Il est important que chacun connaisse le pour et le contre des deux options, l'atterrissage vent de face n'est pas un dogme !

A + jm

Posté(e)

Pour avoir été formé pilote par Michel K, j'ai entr'autres reçu comme enseignement ses préconisations pour ce
cas.

Courant juin 2011 je me suis trouvé dans ce type de situation avec un pégase. Entre blé et orge, j'ai choisi l'orge qui me paraissait (et était) moins haute.
J'ai appliqué A LA LETTRE SA PRECONISATION ! (cas n°5)
Résultat : arrêt musclé, sur une très courte distance, avec un pivotement machine de 90°.
Bilan : aucun dégat, même pas une trappe. Seulement un bon paquet de terre autour de la roue et dans le puit, en tout et pour tout.
Puisqu'il s'agit de REX, voici donc la mienne. Je ne suis pas un théoricien... je ne suis pas instructeur... j'ai simplement mis en pratique les préconisations reçues de mon instructeur... et si je devais me retrouver un jour dans une telle situation, moi en tout cas, je sais ce que j'essaierai de refaire!...

et pour conclure :
Jacky H.
Posté(e)

Il est important que chacun connaisse le pour et le contre des deux options

 

Et bien c'est fait

Les vélivoles pourront y réflechir avec qq avis, Rex, etc...

Les propos sur le sujet "Atterrissage Sur Des Céréales Hautes" étant lourd de conséquences , J'ai fait des interventions qui ont eu pour but de mettre en garde et faire réfléchir.

Je pense que les contributions de tous ont éclairé les vélivoles

Je n'interviendrai donc plus à ce sujet.

Bons vols à Tous et "Trés haut trés loin dans les Andes" JMC

Michel

Posté(e)

Ayant "vaché" (en fait, cassé) un ASW20 dans une zone industrielle particulièrement impropre à tout atterrissage, je ne puis que conseiller la méthode de la moindre énergie. En effet, concernant un atterrissage normal, les frottements (patins, roue) ou les freins (dispositif transformant l'énergie cinétique en chaleur) jouent leur rôle et arrêtent le planeur sur une certaine distance avec une faible décélération. Concernant l'atterrissage dans ou sur une végétation, l'énergie consommée à briser le végétal et/ou à briser l'appareil (hors la cellule) permettent de préserver au mieux la survie du pilote, tout cela se faisant sur une distance très courte (décélération très importante). Or le corps humain est assez sensible aux décélérations brutales, lesquelles peuvent être à l'origine de traumatismes osseux (fractures) ou viscéraux (désinsertion des intestins, de l'aorte, explosion de viscères (vessie pleine, intestins pleins de matières ou de gaz)...etc. Tout ceci peut bien sûr être rapidement mortel.

La logique veut donc qu'on privilégie le pilote à la machine. En cas d'atterrissage sur une végétation permettant un plané long qui tangente celle-ci, la moindre énergie cinétique (aérofreins rentrés, volets full landing, vent de face) doit permettre un décrochage à la plus basse vitesse possible au ras d'une végétation très haute (maïs ou forêt épaisse) ou bien un arrondi là encore à très basse énergie. Il se dit qu'on doit réaliser l'arrondi au sommet de la végétation et rendre la main aux premiers impacts sur le bord d'attaque. En tous cas, si le planeur est haut perché et stable, mieux vaut ne pas se débrêler pour sauter; beaucoup ont payé cette erreur de leur vie. Le planeur est ce qui se voit le mieux. Le Flarm, le téléphone portable sont des balises assez efficaces. Portez un sifflet à une bretelle de votre parachute. Lorsque vous n'aurez plus la force de crier, vous émettrez un bruit qui attire l'attention des sauveteurs.

Me concernant, c'est un cheval de bois inattendu (du fait d'un grillage qui a stoppé mon aile gauche) et le bris de la queue dans de hautes herbes qui vous permettent de lire ce texte puisque j'ai survécu. Le débriefing est disponible sur le site "Sécurité" de la FFVV. (http://www.isimages.com/zipspace/ffvvsecintranet/ffvvsecintranet179.zip)

 

Si vous ne parvenez pas à le télécharger, contactez moi, je pourrai vous transmettre à la fois le pdf et le diaporama dont il est issu.

 

Mais le mieux est d'atterrir sur terrain (de départ si possible).

 

Amitiés à tous

 

Bons vols, en local de bons terrains.

 

JM

 

 

 

 

 

Posté(e)

...la moindre énergie cinétique (aérofreins rentrés, volets full landing, vent de face) doit permettre un décrochage à la plus basse vitesse possible au ras d'une végétation très haute (maïs ou forêt épaisse) ou bien un arrondi là encore à très basse énergie...

 

J'oublie aussi : ballasts vides (je ne vous fais pas un dessin : vous connaissez tous les variations de la polaire selon les paramètres : aérofreins, volets, masse...) Si vous avez un parachute de queue, l'ouvrir au dernier moment peut sans doute réduire l'énergie cinétique.

 

JM

Posté(e)

 

Les Anglais semblent etre en avance il faudrait s'aligner sur eux et compter pareil et qu'on sorte une synthese. Pas pour savoir qui est le meilleur ou le pire mais appliquer des recettes qui marchent.

 

Que les Anglais soient en avance du point de vue sécurité, ce n'est pas l'avis de tout le monde. Voir cette discussion:

 

https://groups.google.com/forum/?fromgroups=#!topic/rec.aviation.soaring/dxKJpI9Sv00%5B1-25-false%5D

 

qui nous donne les statistiques suivantes:

 

Allemagne: 1 accident pour 180 000 décollages (statistique officielle BGU);

Angleterre: 1 accident pour 16 000 décollages (statistique "fédérale" BGA), soit plus de 10 fois plus!

 

Mais comme on le dit effectivement dans la suite de cette discussion, la comptabilité des accidents ne se fait pas de la même façon des deux côtés. Ce qui fait qu'un autre intervenant arrive à une égalité en ne comptant que les accidents de treuillée, par exemple...

 

Le "Training and Safety Panel" de l'OSTIV essaie depuis des années de standardiser les rapports d'accidents, mais n'a aucune influence directe sur les administrations locales ni les fédérations nationales...

 

 

Stéphane Vander Veken
Posté(e)

 

 

 

mais n'a aucune influence directe sur les administrations locales ni les fédérations nationales...

 

on classique malheureux avec plusieurs raisons possibles:

- chacun est plus malin que le voisin

- on adapte la méthode aux chiffres qu'on souhaite obtenir...

- des administrations doivent justifier leur utilité.

- ...

Posté(e)

... et pour le dépannage, on peut toujours se faire prêter une moissoneuse-batteuse :

 

http://img.over-blog-kiwi.com/0/56/92/91/20140820/ob_9a570e_10562619-752734664786292-6394926279584.jpg

 

http://img.over-blog-kiwi.com/0/56/92/91/20140820/ob_70f278_10465453-752734614786297-4343691378490.jpg

 

(trouvé sur volavoile.org)

François

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