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S’est envolé sans retour ce 14 avril à l’aube de ses 89 ans.


Peu connu des vélivoles Français, c’est à mes yeux une figure unique, extraordinaire et irremplaçable qui vient de disparaître. Un modèle pour tous les vrais passionnés de l’aviation. La passion du vol sous toutes ses formes faite homme, le seul qui ait su et pu établir des records tant en F104 qu’en planeur. Il faut avoir lu son livre « Soaring Beyond the Clouds » [bertha Ryan, SSA Editeur, 10 US$] pour comprendre l’étendue de ses compétences et de ses capacités à porter à leur fin des projets aussi complexes qu’incroyables.
L’ayant « pratiqué » marginalement au travers du projet Perlan, son dernier bébé, je l’ai rencontré récemment à Reno (NV) lors d'une réunion OSTIV et en ai gardé un souvenir inoubliable. Il a reçu en 2020 le titre d'Homme d'État Distingué de l'aviation de la National Aeronautic Association pour « sa recherche visionnaire et persistante visant à faire avancer les progrès de l'aéronautique en recherchant et en explorant la stratosphère dans un planeur utilisant des ondes de haute altitude ».


Voici la traduction du nécrologue du National Soaring Museum.


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Ingénieur, pilote, explorateur –
Einar Enevoldson, comme tant d'autres de son d'âge à cette époque, construisait des modèles réduits alors qu'il était jeune garçon. Il a vite appris que, pour réussir, il était nécessaire de faire une planification minutieuse avec une compréhension approfondie de la situation. Bientôt au lycée, grâce à des amis du club de modèles réduits, il découvre autre chose pour tester sa curiosité et sa quête de compréhension : les planeurs. Il a passé quelque temps à la célèbre plateforme de vol à voile d'El Mirage (NY) - qu'il a appelé l'Université d'El Mirage - à la fois à cause des gens et des planeurs, mais aussi du sport qui le mettait au défi.
Il rejoint l'armée de l'air en 1954 où il est resté jusqu'en 1967 et a eu plusieurs expériences intéressantes, notamment piloter le F-104 à plusieurs records de vitesse de montée, instruire des pilotes chinois à Taiwan et, peut-être mieux, être sélectionné pour le prestigieux Empire Test Pilot School en Angleterre. Il rejoint la NASA à la base d’Edwards en 1968 et y est resté jusqu'en 1986, date à laquelle il commence à travailler pour Grob jusqu'en 1995.
Alors qu'il était chez Grob, il établit plus de records de vitesse ascensionnelle - cette fois dans le Grob Egrett [1]. Einar adore la compétition car il pense que c'est le meilleur moyen de devenir un bon pilote de planeur. La définition des épreuves par le directeur de la compétition met le pilote au défi de tenter des circuits qu'il n'aurait pas envisagés autrement - repoussant ainsi les limites de ses compétences. Il fait son premier concours en planeur alors qu'il était en poste en Angleterre.
À son retour aux États-Unis, il participe à un concours régional à California City puis des Nationaux, d'abord à Marfa, Texas, en 1969, puis à l'US Open à El Mirage en 1970, en US Standard Class à Ephrata, WA 1971 et en US Standard Class à Hobbs, NM en 1974. En 1972, il est sélectionné pour piloter le Smirnoff Sailplane Derby, une course de cross-country avec une série de vols de la côte ouest à la côte est. Einar appréciait ce type de compétition car, même si l'objectif était choisi par lui, il devait déterminer son propre parcours dans un lieu géographique qui changeait chaque jour.
Avec tous ces différents types d'expériences de vol décrites ci-dessus, vous pourriez deviner qu'Einar a piloté de nombreux avions différents et vous auriez raison. Au minimum, il a piloté 80 types d'avions de la NASA et militaires, 97 planeurs différents et 62 autres types d'aéronefs (aviation générale). Depuis qu'Einar a brièvement participé au projet Sierra Wave au début des années 50, il rêvait d'explorer la stratosphère en planeur. En 1992, il voit une photo d'un nuage d’onde à 23 000 m d’altitude au-dessus du nord de la Scandinavie, ce qui suscita sa curiosité et son imagination. Quelle était la cause de ces nuages d'ondes stratosphériques ? Cette condition météorologique pourrait-elle le conduire loin dans la stratosphère à bord d'un planeur ? Il a consulté des scientifiques de l'atmosphère et d'autres personnes et a rapidement découvert le vortex polaire, le jet nocturne polaire stratosphérique et, surtout, ces conditions coïncidaient parfois avec l’onde de montagne traditionnelle. Il y avait des indications que ce phénomène atteignait 30 000 m. Einar voulait le savoir. Le projet Perlan est né. Einar avait un plan et l’a mis en œuvre. Bien évidemment, ce plan nécessitait de l'argent. Einar a réussi à intéresser l'aventurier millionnaire Steve Fossett et ensemble, ils sont allés en Argentine et ont établi un nouveau record mondial d'altitude absolue de 15 460 m - plus important encore, ils avaient atteint la stratosphère et prouvé qu'il était possible d'atteindre et d'utiliser l’onde à haute altitude. La mission II du projet Perlan est de monter à 27 000 m. Le projet est maintenant entièrement financé par AirBus et Einar a le titre de fondateur et Président du Conseil d'Administration. Einar a obtenu l’insigne d'argent N° 193 en 1953, l’insigne d'or N° 629 en 1971 et celui de diamant N° 207 (International N° 1009) en 1971. Il a présenté une conférence au Symposium Barnaby en 2007.
Selon ses propres mots, Einar a passé toute sa vie à apprendre à voler. Plus que cela, il a vécu ses rêves.
National Soaring Museum

 

[1] Qu’il a réutilisé pour faire remorquer le planeur Perlan à 14 000 m lors de ses records d’altitude à El Calafate.
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De gauche à droite: Dr Paul MacCready, Dr Joachim Kuettner, Einar Enevoldson.

 

http://topfly.free.fr/MC_KUTT_EINAR.jpg

 

De gauche à droite : Einar Enevoldson, Jim Payne (le pilote du Perlan, lui aussi pilote d’essais professionnel), JMC, Jacqueline Payne.

 

http://topfly.free.fr/2018_RENO.jpg

 

 

 

 

 

 

Posté(e) (modifié)

Merci ça marche

Pas ici, les clics droits ne font rien et rien n'indique qu'il y a des photos, jusqu'à ce que je me mette à rédiger ce message et que le nom des photos apparaisse et que le clic droit devienne actif, mais là, pas de chance :

Le délai d’attente est dépassé

 

Le serveur à l’adresse topfly.free.fr met trop de temps à répondre.

le message ci-dessus correspond à un lien en https:// , si on passe en http://, les images apparaissent comme par miracle.

 

Est-ce que par hasard topfly.free.fr ne supporterait pas le https ?

Modifié par Bre901

Mon site d'utilitaires : https://condorutill.fr/index_fr.php


A partir de ce jour j´n´ai plus baissé les yeux / J´ai consacré mon temps à contempler les cieux / A regarder passer les nues
[...] / A faire les yeux doux aux moindres cumulus... Georges Brassens (L'orage)

Posté(e) (modifié)

le message ci-dessus correspond à un lien en https:// , si on passe en http://, les images apparaissent comme par miracle.

 

Est-ce que par hasard topfly.free.fr ne supporterait pas le https ?

C'est effectivement cela. Je n'y peux rien. Mais le lien original est en http, donc ça devrait marcher.

jm

 

Modifié par JMC

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