jutta Posté(e) le 7 février 2009 Signaler Posté(e) le 7 février 2009 (modifié) Bonjour à tous! En faisant des recheches sur les explictions aéroméca vol, j'ai découverte qu'en Amerique on exlique le "pourquoi un planeur vole-t-il?" différemment. Sur mon blog j'ai essayé de trouver des explicatons ludiques, vous les trouvez dans le deuxième article sur la page acceuil,planeur passion Puis Robert Ehrlich m'ayant corrigé, je lui ai dédié une "page" voici le lien:explication de Robert Puis je vous proposer cet article: mieux? Qu'en pensez-vous? bonne lecture Modifié le 8 février 2009 par jutta Citer "Voler haut pour voir plus loin"
CPT Posté(e) le 7 février 2009 Signaler Posté(e) le 7 février 2009 Puis je vous propose cet article: La revolution? Qu'en pensez-vous? bonne lectureKutta et Coanda, même Anselme Lanturlu ne m'en avait pas parlé Passionnant... Citer La philanthropie de l'ouvrier Charpentier est bien connue !Tout en avance d'un jour Une même passion, 2 sites : https://bia-z-and-aerologic.jimdosite.com/ https://cpt-promet.s3.eu-west-1.amazonaws.com/promet/index.html
Philoo Posté(e) le 7 février 2009 Signaler Posté(e) le 7 février 2009 Nous avons introduit Newton depuis des années dans les cours du BIA que nous dispensons.Le résumé de l'explication est disponible en cliquant ici.Des jolies animations pour expliquer le bazar sont ici. Citer PhilooA.C.E.S. @ LFOY
jutta Posté(e) le 7 février 2009 Auteur Signaler Posté(e) le 7 février 2009 (modifié) Nous avons introduit Newton depuis des années dans les cours du BIA que nous dispensons.Le résumé de l'explication est disponible en cliquant ici.Des jolies animations pour expliquer le bazar sont ici. super Philou, il faudrait que planeur.net mette ton lien sur son site, c'est intéressant pour tout le monde.. les animations sont super et oui, CPT, la méca de vol ne m'a pas passionné jusqu'à maintenant, mais Robert m'a rendu attentif... donc je découvre...pour vous ça l'air limpide... quel chance... Modifié le 7 février 2009 par jutta Citer "Voler haut pour voir plus loin"
Denis F Posté(e) le 7 février 2009 Signaler Posté(e) le 7 février 2009 (modifié) En faisant des recheches sur les explictions aéroméca vol, j'ai découverte qu'en Amerique on exlique le "pourquoi un planeur vole-t-il?" différemment. Puis Robert Ehrlich m'ayant corrigé, je lui ai dédié une "page" :lol: voici le lien:explication de RobertDes deux côtés de l'Atlantique, les planeurs volent de la même façon... c'est en Nouvelle-Zélande qu'ils volent l'extrados en bas La version de David Anderson et Scott Eberhardt, dans son souci de corriger les idées reçues, en introduit une autre : que l'aile fonctionnerait comme une écope. Qui plus est, ils sortent de leur chapeau une énormité : que l'aile ne dévie l'air que sur une hauteur égale à la longueur de la corde ! Pauvres de nous, avec l'allongement de nos planeurs, on aurait du mal à quitter le sol. En fait, l'air est dévié grosso modo sur une hauteur égale à l'envergure. Plein de courage, je me suis attaqué à la correction de Robert, je n'ai même pas réussi à comprendre quelle était la citation et où était sa version Enfin, quand tu auras trouvé si c'est Bernouilli ou Newton qui as raison, tu pourras nous expliquer qui a commencé, de l'œuf ou de la poule Modifié le 8 février 2009 par Denis F Citer
Robert Ehrlich Posté(e) le 8 février 2009 Signaler Posté(e) le 8 février 2009 (modifié) Des deux côtés de l'Atlantique, les planeurs volent de la même façon... c'est en Nouvelle-Zélande qu'ils volent l'extrados en bas La version de David Anderson et Scott Eberhardt, dans son souci de corriger les idées reçues, en introduit une autre : que l'aile fonctionnerait comme une écope. Qui plus est, ils sortent de leur chapeau une énormité : que l'aile ne dévie l'air que sur une hauteur égale à la longueur de la corde ! Pauvres de nous, avec l'allongement de nos planeurs, on aurait du mal à quitter le sol. En fait, l'air est dévié grosso modo sur une hauteur égale à l'envergure. Pourtant, sur les images de flux d'air en soufflerie, réelle ou simulée, on constate bien qu'à une distance au dessus ou au-dessous de l'aile de l'ordre de grandeur de la corde, les filets d'air n'ont plus de déviation sensible. Et en soufflerie on s'efforce par divers artifices de reproduire les conditions de l'allongement infini (en simulé c'est évidemment facile). Avec l'allongement de nos planeurs, au moins au voisinage de l'emplanture, l'écoulement est très proche de ce qu'il serait en allongement infini. Pourtant la très belle image du site de Jutta, où "Un trou béant est embouti dans le brouillard par le flux descendant généré par l'avion qui le survole", montre bien que l'air est dévié vers le bas très loin en dessous de l'avion mais c'est aussi très loin derrière, juste au-dessus ou au dessous de l'aile, j'ai tendance à être de l'avis d'Anderson et Eberhardt, c'est de l'ordre de grandeur de la corde du profil, en tout cas ça ne dépend que de ça et pas de l'envergure dès qu'elle est assez grande. Mais moi j'ai d'autres reproches à faire à Anderson et Eberhardt. Le premier est d'impliquer Bernoulli dans l'erreur qu'ils relèvent (comme je l'avais fait également) dans ce qu'ils appellent l'explication "populaire". L'erreur est uniquement dans le fait d'attribuer la différence de vitesse entre écoulement à l'extrados et à l'intrados à la différence de distance parcourue, ce qui est faux. La différence de vitesse existe néanmoins et Bernoulli s'applique néanmoins pour nous dire qu'à une différence de vitesse doit correspondre une différence de pression. Mon deuxième reproche concerne le rôle qu'ils font jouer à la viscosité, qu'ils ont l'air de considérer comme une force d'adhérence, alors qu'il ne s'agit que d'une force de résistance au glissement du fluide sur lui-même. Ce qui ne veut pas dire que les forces d'adhérence n'existent pas. Quand je sors de ma douche, il me faut une serviette pour éliminer l'eau qui sans cela adhère à ma peau, par contre il n'en faut pas pour l'éliminer de ma poele à revêtement téflon sur laquelle elle n'adhère pas, pourtant l'eau a la même viscosité (faible) dans les deux cas et sa viscosité n'est pas en cause tant qu'elle ne bouge pas. Et je crois que même dans l'hélium super-fluide l'écoulement suit le contour des objets. Plein de courage, je me suis attaqué à la correction de Robert, je n'ai même pas réussi à comprendre quelle était la citation et où était sa version Il y quelques informations de mise en page qui se sont perdues entre ce que j'avais envoyé à Jutta et ce qu'elle a mis sur son blog. Il y a effectivement une citation qui est introduite par le mot "Citation" et qui se termine là ou se termine le texte en blanc, il y a aussi au milieu une vidéo sous titrée "Sisteron Gliding Camp ..." dont je me demande comment elle est arrivé là et ce qu'elle vient y faire ... enfin, je suppose que c'est une vidéo, moi je ne vois qu'un texte m'invitant à télécharger la version 9 de Flash, version qui bien sûr n'existe pas pour mon système. Enfin, quand tu auras trouvé si c'est Bernouilli ou Newton qui as raison, tu pourras nous expliquer qui a commencé, de l'œuf ou de la poule Evidemment c'est forcément les deux. Mais cependant ... Newton ne nous donne qu'un bilan global, bien évidemment si l'air pousse l'aile vers le haut c'est que l'aile pousse l'air vers le bas, mais ça ne nous dit pas grand chose sur la façon dont la chose se fait. Le principe de Bernoulli est un truc qui s'applique à l'écoulement des fluides, donc il nous en dit un peu plus sur le cas de l'air sur une aile de planeur, Newton s'appliquerait aussi si on bombardait l'aile avec des balles de tennis qu'elle dévierait vers le bas, mais ce n'est pas comme ça que se passe l'interaction d'une aile avec l'air. Quoique ... Je me souviens d'avoir lu dans un cours que m'avait prêté une collègue de l'INRIA qui travaillait sur le projet de navette spatiale Hermès une description de leur modélisation de la portance en phase de rentrée atmosphérique et c'était presque ça, sans l'elasticité : les particules d'air suivent une trajectoire horizontale jusqu'à rencontrer l'intrados de l'aile (ou plutot sa couche limite), où elles subissent un choc inélastique et suivent ensuite cet intrados, toute la portance résulte de la pression ainsi créée. Il faut dire que quand la pression statique est déja quasi nulle, on ne peut guère compter sur une dépression d'extrados pour produire de la portance. Tout ça pour rappeler que Bernoulli ne s'applique qu'aux fluides incompressibles, donc à l'air aux vitesses largement subsoniques qui sont les notres. Ceci dit le résultat qualitatif qui dit que la pression diminue quand le fluide accélère et augmente quand il ralentit reste vrai pour un fluide compressible, mais pas dans les proportions que dit la loi de Bernoulli. Modifié le 8 février 2009 par Robert Ehrlich Citer
Denis F Posté(e) le 8 février 2009 Signaler Posté(e) le 8 février 2009 Pourtant, sur les images de flux d'air en soufflerie, réelle ou simulée, on constate bien qu'à une distance au dessus ou au-dessous de l'aile de l'ordre de grandeur de la corde, les filets d'air n'ont plus de déviation sensible. Et en soufflerie on s'efforce par divers artifices de reproduire les conditions de l'allongement infini (en simulé c'est évidemment facile). Avec l'allongement de nos planeurs, au moins au voisinage de l'emplanture, l'écoulement est très proche de ce qu'il serait en allongement infini.C'est pour cela que tu ne vois pas de "déviation sensible" sur les images... si la hauteur de déviation était la corde et non pas l'envergure, plus l'allongement est grand plus la quantité d'air déviée serait faible te plus la traînée induite serait grande :rolleyes: . Le calcul de l'énergie dépensée par la traînée induite (l'énergie cinétique de l'air qu'on envoie vers le bas à une certaine vitesse), pour une aile elliptique, et si l'on suppose cette vitesse induite uniforme, démontre que la quantité d'air déplacé est exactement égal à celui qui passe à travers un cercle dont le diamètre est l'envergure du planeur. Bien sûr, la vitesse n'est pas constante, mais décroît avec la hauteur, et la déflexion s'étend à l'infini au-dessus et en-dessous de l'aile, mais l'ordre de grandeur est bien l'envergure... C'est pour ça que nos joujous ont de si longues ailes (et non pas pour se raccrocher sur les bords des trous d'air :rolleyes: ) Le premier est d'impliquer Bernoulli dans l'erreur qu'ils relèvent (comme je l'avais fait également) dans ce qu'ils appellent l'explication "populaire". L'erreur est uniquement dans le fait d'attribuer la différence de vitesse entre écoulement à l'extrados et à l'intrados à la différence de distance parcourue, ce qui est faux.Ce n'est pas faux du tout... on voit sur le simulateur de profil de la Nasa qu'il n'y a pas discontinuité de temps de passage entre les filets d'air qui passent dessus et dessous. Ce qui est évidemment faux est de considérer que les filets d'air se séparent au bord d'attaque, alors qu'avec une certaine incidence (on le voit parfaitement sur le simu) le point d'arrêt est sous l'intrados, et que de là l'écoulement supérieur contourne tout le bord d'attaque — c'est là où la portance est maximale — ce qui fait une différence de trajet bien supérieure. Mon deuxième reproche concerne le rôle qu'ils font jouer à la viscosité, qu'ils ont l'air de considérer comme une force d'adhérence, alors qu'il ne s'agit que d'une force de résistance au glissement du fluide sur lui-même. Là, pour une fois ils ont raison : dans un fluide parfait il n'y a ni traînée ni portance (paradoxe de D'Alembert). C'est la viscosité qui fait que les filets d'air sont déviés vers le bas pour suivre le profil jusqu'au bord de fuite. Autres erreurs flagrantes de Anderson et Eberhardt : dire que la portance consomme de l'énergie — par définition la portance est perpendiculaire à la vitesse donc en travaille pas — c'est la traînée induite qui en consomme. Bien sûr cette traînée est "induite par la portance", d'où la confusion.dire que la FAA se trompe :rolleyes: sur l'origine de l'effet de sol : le sol empêche l'air d'être dévié vers le bas, donc diminue l'énergie consommée ; mais il faut bien que la sustentation soit compensée par un autre effet, c'est l'aile qui "s'appuie" indirectement sur le sol, pour celà il faut bien faire intervenir une surpression donc un coussin d'air. Et que l'aile soit haute n'empêche rien (ça diminue seulement l'effet de sol) Citer
jutta Posté(e) le 8 février 2009 Auteur Signaler Posté(e) le 8 février 2009 Bonjour! Hum........ :rolleyes: merci pour vos réflexions, pourrions nous avoir une synthèse des deux? :rolleyes: qui a finalement raison, pourrions nous combiner les théories? Robert effectivement j'ai enlèvé certaines parties de ta correction, elles concernaient tes réponses à moi, et le film... c'était pour égayer.... je l'enlèverais... Citer "Voler haut pour voir plus loin"
JdeM Posté(e) le 8 février 2009 Signaler Posté(e) le 8 février 2009 Des deux côtés de l'Atlantique, les planeurs volent de la même façon... c'est en Nouvelle-Zélande qu'ils volent l'extrados en bas :rolleyes: Faudrait-il chercher une explication du phénomène dans Kiwipédia ? :rolleyes: Citer
delta217 Posté(e) le 8 février 2009 Signaler Posté(e) le 8 février 2009 Autres erreurs flagrantes de Anderson et Eberhardt : dire que la portance consomme de l'énergie — par définition la portance est perpendiculaire à la vitesse donc en travaille pas — c'est la traînée induite qui en consomme. Bien sûr cette traînée est "induite par la portance", d'où la confusion. Non, Anderson et Eberhardt ne disent pas cela : ils disent que le déplacement vers le bas d'une certaine quantité d'air nécessite de mettre en œuvre une énergie équivalente. Ces articles sont tout à fait remarquables, et la réponse de Robert Ehrlich la meilleure lecture que j'ai pu faire sur le sujet. Bravo aussi aux documents du BIA. Dans l'article de Anderson et Eberhardt, on trouve la réponse au problème du 747 cargo chargé avec des pigeons voyageurs : si tous les pigeons se mettent à voler au décollage, de combien est raccourcie la distance de décollage ? Réponse : ... Si l'avion venait à survoler une balance géante, la balance enregistrerait le poids de l'avion. Citer
M. Scherrer Posté(e) le 8 février 2009 Signaler Posté(e) le 8 février 2009 Hello Plutot que de paraphraser / reprendre les idées, la meme discussion en anglais :http://www.rcgroups.com/forums/showthread.php?t=983647 suivre en particulier la réponse de "maitre" Drela en page 2 :http://www.rcgroups.com/forums/showthread....3647&page=2c'est bref mais dense... avec une approche de type "flux d'air devié", selon sur quel volume on applique le raisonnement, on peut tout demontrer et son contraire... Pour avoir présenté 1 ou 2 fois la formation "les bases de l'aérodynamique" dans ma boite, l'explication de la portance coince toujours, et c'est très dur d'être a la fois exact et convainquant d'un point de vue vulgarisation... On sait calculer pleins de choses avec des outils mathématiques, mais il est très dur de faire partager le fondement et les approximations faites dans ces outils mathématiques... Matthieu Citer
camus Posté(e) le 8 février 2009 Signaler Posté(e) le 8 février 2009 Toutes ces remarques me confirment dans mon idée : " j'ai de moins en moins d'avis sur de plus en plus de choses" Citer
dshz Posté(e) le 8 février 2009 Signaler Posté(e) le 8 février 2009 cit DF ""C'est pour ça que nos joujous ont de si longues ailes (et non pas pour se raccrocher sur les bords des trous d'air )"" Doit - on en déduire que les trous d'air n'existent pas ? Pourtant ..!! Citer
Denis F Posté(e) le 9 février 2009 Signaler Posté(e) le 9 février 2009 suivre en particulier la réponse de "maitre" Drela en page 2 :http://www.rcgroups.com/forums/showthread....3647&page=2c'est bref mais dense... avec une approche de type "flux d'air devié", selon sur quel volume on applique le raisonnement, on peut tout demontrer et son contraire...C'est suffisamment dense pour paraître savant, mais c'est stupide ! Il laisse entendre que l'upwash' marginal compense le 'downwash', si c'était le cas la portance serait nulle. Bien sûr qu'il y a une surpression sous l'aile et une dépression au-dessus, son schéma est intéressant, mais ces pressions ne font que mettre l'air en mouvement vers le bas ; je veux bien croire qu'au final c'est le sol qui supporte le poids, mais ce n'est que loin derrière l'avion (ou bien après son passage) quand l'air envoyé vers le bas arrivera au sol (son énergie cinétique aura été depuis longtemps dissipée en chaleur par la viscosité) Il n'y a que dans l'effet de sol qu'une partie de la réaction du sol sert effectivement à le soutenir via le champ de surpression de son schéma... Citer
Robert Ehrlich Posté(e) le 9 février 2009 Signaler Posté(e) le 9 février 2009 C'est pour cela que tu ne vois pas de "déviation sensible" sur les images...Je ne vois pas à quoi "cela" fait allusion. J'ai bêtement tendance à penser que je ne vois pas de déviation parce qu'il n'y en a pas. si la hauteur de déviation était la corde et non pas l'envergure, plus l'allongement est grand plus la quantité d'air déviée serait faible te plus la traînée induite serait grande Je suppose que tu sous-entends "à surface constante", parce que c'est si on veut garder la surface constante que la corde diminue quand l'allongement augmente. Alors, toujours selon ce que j'ai bêtement tendance à croire, la hauteur sur laquelle l'air est dévié diminue également, mais pour garder la surface constante, l'envergure augmente dans le même rapport que la corde diminue, et la largeur sur laquelle l'air est devié de même, donc la quantité d'air déviée n'est pas modifiée par ces facteurs. . Le calcul de l'énergie dépensée par la traînée induite (l'énergie cinétique de l'air qu'on envoie vers le bas à une certaine vitesse), pour une aile elliptique, et si l'on suppose cette vitesse induite uniforme, démontre que la quantité d'air déplacé est exactement égal à celui qui passe à travers un cercle dont le diamètre est l'envergure du planeur. Bien sûr, la vitesse n'est pas constante, mais décroît avec la hauteur, et la déflexion s'étend à l'infini au-dessus et en-dessous de l'aile, mais l'ordre de grandeur est bien l'envergure... J'aimerais bien voir ce calcul, je trouve pour le moins étrange que la corde ne joue aucun rôle. L'erreur est uniquement dans le fait d'attribuer la différence de vitesse entre écoulement à l'extrados et à l'intrados à la différence de distance parcourue, ce qui est faux.Ce n'est pas faux du tout... Qu'on me comprenne bien, je ne dis pas qu'il est faux qu'il y ait une différence de distance parcourue, je dis qu'il est faux d'attribuer à cette différence de distance la différence de vitesseon voit sur le simulateur de profil de la Nasa qu'il n'y a pas discontinuité de temps de passage entre les filets d'air qui passent dessus et dessous.Dans ce simulateur, sélectionne à droite dans l'onglet "input" le choix "Shape/Angle", puis dans les paramètres à gauche : angle = 10, camber = 7 et thick = 3, clique sur "Frozen" pour pouvoir bien observer et tu verras que l'air d'extrados arrive au bord de fuite bien avant celui d'intrados. Evidemment avec un profil épais à faible cambrure et faible incidence, c'est moins net. Ce qui est évidemment faux est de considérer que les filets d'air se séparent au bord d'attaque, alors qu'avec une certaine incidence (on le voit parfaitement sur le simu) le point d'arrêt est sous l'intrados, et que de là l'écoulement supérieur contourne tout le bord d'attaque — c'est là où la portance est maximale — ce qui fait une différence de trajet bien supérieure.DIfférence augmentée, certes mais insuffisamment pour expliquer l'augmentation de portance. D'ailleurs cette différence n'existe pas pour les voiles d'avant des voiliers où on modifie le creux en même temps que l'incidence pour avoir toujours le point de séparation au bord d'attaque, et pourtant elles portent. Dans FoilSimu aussi, en jouant sur cambrure, incidence et épaisseur, on peut obtenir les mêmes Cl (coefficient de portance) avec des différences de longueur aussi bien très faibles que très fortes. Mon deuxième reproche concerne le rôle qu'ils font jouer à la viscosité, qu'ils ont l'air de considérer comme une force d'adhérence, alors qu'il ne s'agit que d'une force de résistance au glissement du fluide sur lui-même. Là, pour une fois ils ont raison : dans un fluide parfait il n'y a ni traînée ni portance (paradoxe de D'Alembert). C'est la viscosité qui fait que les filets d'air sont déviés vers le bas pour suivre le profil jusqu'au bord de fuite. Bien sûr, c'est aussi ce que je dis dans le blog de Jutta, puisque c'est la viscosité qui impose la condition de Kutta sans laquelle il n'y pas de portance. Là où je ne suis pas d'accord avec Anderson et Eberhardt, c'est lorsqu'ils disent que c'est la viscosité qui fait coller l'écoulement au profil. Sans viscosité, il y collerait tout aussi bien, et même mieux puisqu'il pourrait contourner le bord de fuite et donc ne développer aucune portance. On le voit aussi très bien sur FoilSimU puisqu'on peut cliquer le choix "No Kutta Condition" à la place de "Ideal Flow" et qu'on voit aussitôt les filets d'air contourner le bord de fuite et le Cl tomber à 0. On peut d'ailleurs constater que les deux volets du paradoxe de D'Alembert n'ont pas tout à fait le même statut. L'absence de portance résulte simplement de ce qu'en l'absence d'une condition forçant un écoulement plutôt qu'un autre, l'écoulement "choisira la solution la plus simple", celle qui ne produit pas de portance. Un autre écoulement, y compris celui qui satisfait la condition de Kutta, ne contredit nullement les lois de la physique. C'est même en appliquant ces lois à un fluide parfait pour lequel on force cette condition qu'on peut faire des calculs et obtenir des résultats comme le fait FoilSimU, qui est justement dans cette hypothèse (fluide parfait + condition de Kutta). Par contre, condition de Kutta ou non, dans un fluide parfait la trainée est toujours nulle, tant qu'on reste en 2D ou ce qui revient au même en allongement infini. Citer
Robert Ehrlich Posté(e) le 9 février 2009 Signaler Posté(e) le 9 février 2009 suivre en particulier la réponse de "maitre" Drela en page 2 :http://www.rcgroups.com/forums/showthread....3647&page=2c'est bref mais dense... avec une approche de type "flux d'air devié", selon sur quel volume on applique le raisonnement, on peut tout demontrer et son contraire...Le "maitre" en question dans ses documents pdf joints écrit des égalités entre moments cinétiques et forces, qui sont des entités physique de nature différentes, le moment cinétique est une masse multipliée par une vitesse, la force une masse multipliée par une accélération. C'est LA faute d'homogénéité, celle que mon prof de math spé considérait comme tellement impardonnable qu'il prévenait en début d'année que s'il la trouvait dans une copie il ne lisait pas plus loin et déchirait la copie, c'était un élément bien connu du folklore local. Bien sûr un jour il a fini par faire la faute au tableau et on l'a sommé de déchirer le tableau. Citer
Robert Ehrlich Posté(e) le 9 février 2009 Signaler Posté(e) le 9 février 2009 Bonjour! Hum........ merci pour vos réflexions, pourrions nous avoir une synthèse des deux? qui a finalement raison, pourrions nous combiner les théories? Qui a raison, celui qui prétend que 4, c'est 2+2 ou celui qui soutient que 4, c'est 3+1 ?Roberteffectivement j'ai enlèvé certaines parties de ta correction, ellesconcernaient tes réponses à moi ... et il en reste un peu au début età la fin que tu peux encore supprimer, par contre tout au début, avec le mot "ici" il y avait une référence à la page http://www.av8n.com/how/htm/airfoils.html#toc46 qui a disparue. Et comme le fait remarquer Denis F, "l'emballage" distinguant ce que je cite de ce que je dis a aussi disparu. Ceci dit je constate avec plaisir dans ce forum que certains ont apprécié. Citer
Denis F Posté(e) le 9 février 2009 Signaler Posté(e) le 9 février 2009 Alors, toujours selon ce que j'ai bêtement tendance à croire, la hauteur sur laquelle l'air est dévié diminue également, mais pour garder la surface constante, l'envergure augmente dans le même rapport que la corde diminue, et la largeur sur laquelle l'air est devié de même, donc la quantité d'air déviée n'est pas modifiée par ces facteurs.Si la quantité d'air était la même, la vitesse vers le bas que le planeur lui communique serait la même aussi et la traînée induite (comme l'énergie cinétique fournie à cet air) itou. Donc l'allongement n'augmenterait pas la finesse . C'est vrai que ce serait bête Citer
M. Scherrer Posté(e) le 9 février 2009 Signaler Posté(e) le 9 février 2009 c'est bref mais dense... avec une approche de type "flux d'air devié", selon sur quel volume on applique le raisonnement, on peut tout demontrer et son contraire...C'est suffisamment dense pour paraître savant, mais c'est stupide ! Il laisse entendre que l'upwash' marginal compense le 'downwash', si c'était le cas la portance serait nulle. Et pourtant non ! On est sur un paradoxe du type d'Alembert, évoqué plus haut. Mais c'est vrai qu'avant d'avaler ca tout cru il faut se gratter un peu la tête. C'est toute la difficulté du sujet "d'ou vient la portance" : ce n'est pas parce qu'on a trouvé une explication satisfaisante pour l'esprit qu'elle est exacte.Je la joue modeste, je n'ai PAS d'explication simple et exacte pour la portance. Ca doit faire 50ans que dans les bars d'aeroclub on bute la dessus... Juste en passant : Je respecte enormement Drela : non content d'avoir un CV long comme une aile de concordia (ce qui ne prémunie pas des c...e) ce prof sort de sa taniere et se confronte au monde réel. A la fois c'est un théoricien en pointe pour l'aero bas reynolds (le monde compliqué de nos planeurs), il fait des choses très appliquée (bien loin du profs d'ingé a la francaise, dans sa tour d'ivoire d'équation), et passe du temps a vulgriser des choses très pointues.Ah oui au fait : pratiquement tous les aerodynmicien qui font nos profils de planeurs travaillent sur les outils de Drela... A+ Matthieu Citer
Denis F Posté(e) le 9 février 2009 Signaler Posté(e) le 9 février 2009 Et pourtant non ! On est sur un paradoxe du type d'Alembert, évoqué plus haut. Mais c'est vrai qu'avant d'avaler ca tout cru il faut se gratter un peu la tête. C'est toute la difficulté du sujet "d'ou vient la portance" : ce n'est pas parce qu'on a trouvé une explication satisfaisante pour l'esprit qu'elle est exacte.Je la joue modeste, je n'ai PAS d'explication simple et exacte pour la portanceQu'entends-tu exactement par "exact" :lol: ? A partir du moment où l'explication rend compte de la traînée induite, de l'influence de l'envergure, de la turbulence de sillage, etc. c'est déjà pas mal. Pour revenir à Maître Drela, je veux bien croire que j'ai mal interprété un raccourci qu'il faisait sur un de ses schémas. On peut admettre que le bilan des quantités de mouvement sur l'atmosphère entière est nul, mais ça suppose de faire intervenir une ligne de tourbillons opposés à ceux attachés à l'aile, loin derrière l'avion, c'est-à-dire à l'endroit où la turbulence de sillage toucherait le sol et s'arrête ainsi de descendre. Mais c'est un peu tiré par les cheveux, de plus ça suppose qu'il y ait un sol : rien n'interdit de poser le problème théorique d'un avion en vol dans une atmosphère illimitée, et là il faut bien qu'il s'appuie sur l'air... Citer
Philoo Posté(e) le 3 septembre 2019 Signaler Posté(e) le 3 septembre 2019 (modifié) Et hop, on relance le truc :-) Modifié le 3 septembre 2019 par Philoo Citer PhilooA.C.E.S. @ LFOY
rimaroc Posté(e) le 3 septembre 2019 Signaler Posté(e) le 3 septembre 2019 Arf grillé Citer http://img193.imageshack.us/img193/600/signatureforum2pe.jpg
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