vélivole38 Posté(e) le 26 mai 2010 Signaler Posté(e) le 26 mai 2010 Je voulais vous faire partager ma réponse aux interrogations de l'un de mes élèves concernant le vol à voile, la difficulté du pilotage et la réalité de la pratique de notre merveilleux sport dans la durée.Ma réponse n'engage que moi, mes porpres motivations d'instructeur et ce que je retire personnellement de la pratique de ce sport, j'éspère partager cette vision du vol du moins je l'espère.A tous a bientot sous les cumulus V38 mon élève : Merci aussi pour ton temps passé avec moi et tes recommandations J'essaie de maximiser le plaisir de voler, je n'ai pas d'ambition en vol à voile hormis une pratique "loisir" et je ne me mets pas >de date pour atteindre un objectif particulier. ma réponse je ne crois pas à la notion de "pratique loisir" en aviation meme légère et encore moins en vol à voile, pour etre franc je pense que cette idée est dangereuse voilà pourquoi : le vol en général et en planeur en particulier ne pardonne pas l'à peu près ou le manque de rigueur, je pense qu'il faut aborder les choses plus en distinguant une pratique " la plus en sécurité possible" et une pratique " à risque". la différence tient dans la façon dont le pratiquant aborde le vol de manière globale, il n'est déja plus débutant avec 2 ou 3 saisons de vol dans les pattes mais avec une experience moyenne. Ce pilote peut parfaitement risquer sa peau en vol local pas loin des hangars par vent de sud s'il se laisse embarquer sous le vent du XXXX ou des XXXX meme que des pilotes tres experimentés connaissant les alpes du sud comme leur poche ne sont pas à l'abris d'un départ en autorot à la pente en sous ondulatoire lors d'une rando en vol campagne et meme pas en compétition .... toi qui connais très bien le monde du bateau et de la voile, il y a une difference fondamentale entre la navigation et le vol en planeur et ça tient à la notion de timing et de déroulement du temps pour prendre les décisions, en voile on voit venir, la météo, le bateau, les condtions, .. tous les changements restent " à taille humaine", alors qu'en vol en situation on peut etre amené à prendre une décision toutes les 20 secondes voire moins, et là pas question d'arreter la voiture au bord de la route ou d'affaler et de rentrer au moteur ..... en cas de pb ... il faut assumer. Je te rassure , c'ets pour cette raison qu'il existe une formation particulièrement structurée et complete, elle s'est construite au fur et à mesure des découvertes et des echecs et reussites sur les 100 ans que l'on pratique le vol en planeur mais elle ne suffit pas. l'un des buts fondamentaux de la formation au vol est au dela des aspects techniques, former la capacité du jugement du pilote à un certain niveau qui garantira son autonomie ( et sa survie) .La formation fixe des standards de pratique et de compétences qui sont fixés dans le cadre d'une structure (aeroclub) organisée et encadrée. Le premier stade est l'objectif du brevet de pilote. Cependant à l'issue du brevet le vélivole n'est pas encore complet (s'il peut l'etre un jour on n'ets pas des oiseaux malheureusement) une partie de son automonie est gérée somme toute par la structure qui décide pour lui des condtions extremes ou il ne DOIT PAS voler ( vol en local uniquement , sur des machines simples et faciles et sous le controle d'une équipe d'instructeurs...). ça n'empeche que seul dans le planeur une fois en l'air on est chacun individuellement responsable de soi meme , celà est fondamental meme dans notre société tres encadrée et dé responsabilisatrice qui exige dans l'erreur de notre aveuglement de ce qu'est la vie elle même le zero risque. Tout ça pour dire que la pratique loisir n'existe pas dans le domaine du vol; on n'a pas droit à l'erreur car l'erreur grave est souvent fatale ou invalidante. La formation nous outille techniquement mais surtout nous aide à developper notre jugement pour nous permettre de pouvoir répondre de manière efficace aux situations et aux risques associés. L'experience renforce et affine ce jugement tout au long de notre vie de pilote et nous rends plus claivoyant dans nos propres capacités et limites. La structure est là pour éviter aux moins experimentés qui ne percoivent pas l'ensemble d'une situation de limiter le plus possible leur exposition ( conditions météo du jour, machines autorisés, prerogatives de vol, vol local, vol campagne sur certaines zones seulement...) mais la clé est le comportement individuel de chacun et sa propre auto analyse de pratique ( pourquoi je fais ça ou pas ça , qu'estce que je recherche...). la première étape est de devenir un pilote de planeur en gros etre capable de maitriser sa machine en toutes circonstances en rester maitre et ne jamais etre en capacité d'etre dominé par elle. rien que ça demande déja quelques dixaines d'heures passées en vol (voir centaines pour certaines personnes) , tu l'as déja remarqué.Mais ça serait dommage d'en rester là et de ne pas percevoir la réalité profonde de ce sport : l'objectif réel est de devenir un vélivole. (oua quel scoop ) Ca consiste à dépasser la machine et par l'experience etre capable de comprendre l'ensemble des phénomènes naturels et de l'energie qui s'echange dans l'atmosphère pour pouvoir y évoler le plus à l'aise possible. A ce stade la machine n'a plus d'importance , c'est seulement une prothèse qui nous permet d'evoluer dans l'air, si l'on pouvait le faire uniquement avec notre corps par des combinaisons spéciales ça serait le nirvana, mais la technologie ne le permet pas encore.Devenir un vélivole demande du temps parce les limites les plus difficles à franchir son liées à notre propre intelligence, notre propre capacité à comprendre, à depasser les doutes et les blocages, à utiliser ses dons et ses aptitudes aussi.c'est en celà que le vol à voile est une école de vie, parce que c'est difficile et que ça demande des efforts et du temps. Mais c'ets ce qui en fait toute la beauté et tout l'interet.Une fois dépassé les étapes découverte et le coté "luna park" du vol en palneur , il faut persévérer, eviter de tomber dan le piege du tout tout de suite et d'accepter la diffculté par la tenacité, l'effort. Les récompenses arrivent toujours et je te garantie qu'elles sont immenses à la taille des montagnes que l'on gravit de haute lutte dans le termique de pente si turbulent et diffcile à centrer.. . tu as la chance d'appréhender le vol à voile dans sa composante la plus grisante mais la plus diffcile celle qui demande le plus de compétences : le vol en montagne, tu aurais pu commencer en plaine ailleurs ou effectivement tu aurais pu te satisfaire de ce que tu appelle du vol "loisir" comme si un bébé humain se satisfaisait de simplement marcher alors qu'il peut courrir et avec quelques efforts supplémentaires , il peut gravir des montagnes par la seul force de son intelligence.Le vol en planeur qu'il soit en local ou à 5000 metres d'alitude loin au coeur des alpes, ets un chemin qui par sa propre experience et les acquis des anciens avant nous conduit à la maitrise de soi.Bon j'arrete là, la prochaine fois qu'on va voler ensemble tu va me Citer
Michel Klich Posté(e) le 26 mai 2010 Signaler Posté(e) le 26 mai 2010 (modifié) je ne crois pas à la notion de "pratique loisir" en aviation même légère et encore moins en vol à voile,Je pense que 80% des pilotes aspirent à faire du vol à voile LOISIR local ou local agrandi. La Netcoupe et la compétition c'est 20 % du mouvement avec peu de renouvellement. Beaucoup d'éléphants depuis 10_30ans ( j'en fais partie) et un peu de nouveaux.. la première étape est de devenir un pilote de planeur en gros être capable de maitriser sa machine en toutes circonstances en rester maitre et ne jamais être en capacité d'être dominé par elle. rien que ça demande déjà quelques dizaines d'heures passées en vol (voir centaines pour certaines personnes) c'est vrai mais c'est la derniere étape de la formation arriver au niveau campagne. Il faut atteindre le niveau campagne pour faire du LOISIR et en profiter sans risques!! Le laché et le BPP ne sont que des étapes intermédiaires. Pardonnes moi ma franchise mais 10 lignes claires doivent suffire pour exprimer ta pensée. Là ton élève quand il arrive à la fin de ta réflexion assez complexe il a déjà oublié le début.ça a été mon cas... Bons volsMichel Modifié le 26 mai 2010 par Michel Klich Citer site web ; Facebook ;
Blancnougat Posté(e) le 26 mai 2010 Signaler Posté(e) le 26 mai 2010 Et si "vol loisir" voulait tout simplement dire "vol serein" ? Ne pas précipiter les choses, ne pas se (laisser) mettre la pression? Explorer patiamment chaque stade et se sentir 100 % bien avant de passer au prochain ? La motivation pour aller plus loin viendra alors tout seul. Citer
Michel-L Posté(e) le 26 mai 2010 Signaler Posté(e) le 26 mai 2010 Et si même en vol de loisir on se donnait un but à chaque vol, sans parler de piloter convenablement, de faire un beau décollage et un atterrissage précis. Il n'est pas concevable de ne pas surveiller l'évolution du temps et celles des autres planeurs. Avoir un but aide à maintenir l'intérêt durant tout le vol. Une conversation avec son instructeur aidera à construire un vol qui donnera un grand sourire au retour. ML Citer
Matt_LFAS Posté(e) le 27 mai 2010 Signaler Posté(e) le 27 mai 2010 Et si même en vol de loisir on se donnait un but à chaque vol, sans parler de piloter convenablement, de faire un beau décollage et un atterrissage précis. [...] Avoir un but aide à maintenir l'intérêt durant tout le vol. J'irai même plus loin : avoir des objectifs permet de continuer de progresser, et maintient l'intérêt pour notre loisir durant toute notre carrière vélivole! @+ Mat Citer La différence entre Dieu et un pilote??? Ben Dieu, lui, il ne se prend pas pour un pilote...http://caenfalaiseplaneur.free.fr/
Jacques Vidrine Posté(e) le 27 mai 2010 Signaler Posté(e) le 27 mai 2010 LE grand maître -instructeur d'instructeurs la semaine et grand vélivole le dimanche- parlait de vol plaisir ce qui pouvait être du vol en local, en local élargi ou en très grand circuit selon le niveau, les ambitions .... de chacun. Vol plaisir qu'il opposait au vol de compétition, le premier étant le domaine du vélivole, et le deuxième celui des champions.S'il a quelques vols fabuleux sur les Alpes, je n'ai jamais vu son nom dans un quelconque Championnat. Citer
JPS Posté(e) le 27 mai 2010 Signaler Posté(e) le 27 mai 2010 un pilote qui a peur n'a pas d'avenir 1 ligne voila le message le plus important que je retient de mon instructeur Citer Jacques POUYAUDChaque jour des étoiles s’éteignent face à l’illumination nocturne de notre planète.Si nous ne réagissons pas, nos instruments pointeront bientôt un ciel orangé et les marchands defiltres feront fortune https://lumieres-inutiles.agirpourlenvironnement.org/
LucG Posté(e) le 31 mai 2010 Signaler Posté(e) le 31 mai 2010 Cher ami du 38, Pardonne ma franchise : ton texte ne semble pas très approprié ou alors j'ai raté un paragraphe... D'après ce que je lis de ton élève, il semblerait qu'il aspire à faire des petits vols tranquilles pépères avec des petites conditions bien safe... C'est aussi cela, le vol à voile ! Tu lui as écrit le premier chapitre de "Comment n*quer Darroze aux prochains championnats du Monde !" Citer Un Ventus 2 Full Ballast, sinon rien...... enfin, un ASK13, peut être !
Emeric Posté(e) le 31 mai 2010 Signaler Posté(e) le 31 mai 2010 un pilote qui a peur n'a pas d'avenir 1 ligne voila le message le plus important que je retient de mon instructeurC'est une blague?J'aurais plutôt dit le contraire. À moins de vouloir faire jouer la sélection naturelle... Citer Site de la SWAF : swaf.r8.orgSite de la Montagne Noire : vvmn.free.fr
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